Fin de saison délicate pour l’ESO 3 : depuis début avril et sa défaite contre Saint-Cyr, l’équipe n’a en effet disputé qu’un seul match de championnat (à cause des vacances de Pâques, des deux exemptions, et du report de Sainte Maure), contre la base, remporté de façon un peu fébrile. S’ajoutent les absences, les blessures et la fatigue qui ont réduit l’effectif de l’équipe. Par ailleurs, quelques jours avant le match, l’équipe avait appris la victoire de Montlouis face à Monts, validant définitivement la montée de l’ESO 3 en poule C : l’équipe 3 pouvait donc « laisser filer » ses derniers matchs.
En face, Luynes 2, une équipe en pleine forme, qui restait sur 3 victoires consécutives (Sainte Maure 2, la BA 705, Paul Bert), qui a réussi l’exploit de prendre à Saint Cyr le seul set que cette équipe ait concédé en deux saisons, et qui voulait terminer sa saison en beauté, en s’offrant le scalp du 2ème de la poule. Par ailleurs, à l’aller, Luynes, incomplet et renforcé par des joueurs de poule F, avait posé de sérieux problèmes à l’ESO ; on pouvait donc s’attendre à une revanche disputé, et le fait est que l’ESO 3 se méfait de ce match.
Pourtant, l’ESO rentre bien dans la rencontre. Le tout premier point donne le ton : sur une bonne réception, les Oésiens prennent l’avantage sur une première main. Une affirmation de lucidité et sérénité qui se confirmera tout au long de la rencontre ; avec 6 ou 7 premières mains gagnantes sur l’ensemble du match, les Luynois ont du maudire les passeurs oésiens. Sur cette première manche, les Luynois se défendent vaillamment, prennent parfois l’avantage, mais l’ESO, à chaque fois, sans s’affoler et en jouant le jeu qui est le sien, ne se laisse jamais distancer, réussit toujours à revenir au score, et régulièrement à reprendre l’avantage. Les deux équipes sont au coude-à -coude jusqu’à l’entrée du money-time (19-19). C’est ce moment que choisit l’ESO 3 pour accélérer, laissant son adversaire sur place, et remporter le 1er set (25-20).
Luynes revient sur le terrain avec une détermination intacte, et réussit à creuser l’écart à l’entame de la seconde manche (4-8, puis 7-11), mais là encore, l’ESO laisse passer l’orage, et revient inlassablement (7-8, 13-13). Les locaux, toujours en confiance malgré le score serré, accélèrent de nouveau, et prennent l’ascendant (17-13, 20-14). Luynes tente de revenir (23-19), mais un temps mort judicieux coupe le bras du serveur : le service bute sur la bande du filet, et ce sont 5 balles de sets qui s’offrent à l’ESO. La seconde sera la bonne (25-20).
Le troisième set tourne à la démonstration ; on sent l’énervement s’installer dans l’équipe adverse, et les joueurs n’y sont plus vraiment. En face, c’est une équipe de l’ESO complètement débridée qui mène la danse : une première série de services (dont un ace, le premier des trois inscrits dans ce set !) donne immédiatement l’avantage aux rouge et noir (4-1). Une seconde enfoncera le clou (11-4), et malgré un bon retour des Luynois (15-11), l’ESO réussit à se mettre définitivement hors de portée (20-12), et peut dérouler sur la fin (25-13), avec un service gagnant pour conclure.
Globalement, il serait faux de dire que l’ESO a délivré un très bon match. Le niveau de jeu n’a pas toujours été bon (notamment sur les passes), mais ce qui a fait la différence par rapport aux autres matchs, c’est la sérénité affichée par l’équipe. Quand le score était serré, l’ESO ne s’est pas crispée comme elle le fait d’ordinaire, elle a juste continué à pratiquer son volley, sans se poser de question, et ça a payé. Avec son ticket pour la poule C validé, les Oésiens auraient pu laisser filer : au contraire, ils ont joué sans pression, libérés, avec lucidité, pour finalement réaliser un match plein, sans passage à vide. Tout ne fut pas parfait (passes hasardeuses, réception parfois imprécises, quelques loupés en attaque), mais globalement, l’équipe a appliqué le premier principe du volley : ne pas commettre de faute, ne pas donner de points à l’adversaire. Car finalement, toutes ces approximations n’ont pas été fatales :  sur les réceptions moyennes, les passeurs se sont adaptés, et sur les passes mal calibrées, les attaquants ont assuré leurs balles, obligeant les Luynois à poursuivre le point. Au service, là encore, très peu d’erreurs, et pas mal de réussite.
Bref, l’ESO 3 a fêté son accession à la poule C de la plus belle des manières : en démontrant, face à un ancien pensionnaire de cette poule C, que cette montée était méritée !
Prochain match de l’ESO 3 mardi prochain, en déplacement à Sainte Maure, virtuellement déjà relégué en poule E, donc dans un match sans enjeu.
